La ministre Glatigny et la direction de l’UCLouvain continuent de démentir l’existence de modalités d’examen qui contournent le Décret Paysage et sa règle qui fixe la réussite à 10/20. Il existe pourtant des preuves concrètes (voir ci-dessous) que ces pratiques sont toujours bien d’actualité. Pour Comac, ces modalités constituent une forme de sélection déguisée.
Dans un communiqué datant du 21 janvier 2022, Comac, le mouvement étudiant du PTB, pointait à nouveau du doigt les modalités d’examen de la faculté de psychologie à l’UCLouvain. Le 8 février, Anouk Vandevoorde, députée PTB, a interpellé la ministre Valérie Glatigny (MR) sur l’existence de telles modalités d’évaluation en commission de l’enseignement supérieur de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Celle-ci a répondu que “les éléments [rapportés] ne sont pas exacts”. L’UCLouvain assure quant à elle que ces modalités “sont du passé”.
Cloë Machuelle, présidente de Comac Louvain-la-Neuve, réagit vivement à ces déclarations : « À la session d’examen de janvier 2022, le cours de BAC2 “Psychologie Sociale et psychologie culturelle et Interculturelle” labellisé LPSP1205 a pourtant clairement un seuil de réussite fixé à 13,33/20. Ceci est stipulé sur le site du cours ainsi que sur le powerpoint d’introduction de ce cours. »
Ce genre de pratique est loin d’être un cas isolé comme le montrent de nombreux témoignages reçus par Comac. On peut citer un autre cours de cette faculté LPSP1004, “Introduction à la psychologie de la personnalité”, donné au second quadrimestre et qui mentionne distinctement que le seuil du réussite de cet examen à QCM est fixé à 27/40.
« Ces pratiques ne se limitent d'ailleurs pas à l’UCLouvain », poursuit Machuelle. « Nous avons reçu également des témoignages d’étudiants de l’ULB et de l’UNamur. Une étudiante fait état d’un examen où, malgré la réussite de 12 questions sur 20, elle s'est retrouvée avec une note de 9/20. La ministre nie complètement la réalité en refusant de reconnaître que ces pratiques existent toujours bel et bien. »
Pour Comac, ces modalités servent à mettre des bâtons dans les roues des étudiants et sont la conséquence du manque de financement dans l’enseignement supérieur : « L’enseignement supérieur est sous-financé depuis 20 ans. L’augmentation du nombre d’étudiants et le manque de moyens poussent les professeurs et les facultés à mettre en place ces modalités d’évaluation injustes et contraires à la loi. Il est plus que temps que la ministre Glatigny refinance le supérieur à hauteur de ses besoins et que ces pratiques disparaissent », conclut Cloë Machuelle.