Glatigny doit garantir à chaque étudiant·e une place pour son blocus

Avec le dernier CODECO, la ministre de l’enseignement supérieur Valérie Glatigny (MR) a limité la présence des étudiant.e.s sur les campus pour les cours uniquement. Si c’est une très bonne chose que les cours restent en présentiel, les examens approchent à grands pas et les infrastructures des établissements ne suffisent pas pour accueillir tou.te.s les étudiant.e.s pour le blocus en temps de covid. Pourtant, c’est bien d’un bon cadre d’étude, de lien social et d’entraide dont les étudiant.e.s ont besoin. Sur chaque campus, la ministre doit garantir à chacun.e une place pour étudier dans des conditions de réussite.

C’est bien connu : étudier ensemble, c’est réussir ensemble. Partager ses cours, discuter des cours, se retrouver pour étudier, s’entraider pour les cours difficiles. Autant de clés pour une session réussie. Si les étudiant.e.s ne peuvent plus se voir, ça complique évidemment les choses !

Les étudiant.e.s sont aussi de plus en plus sous pression psychologique et un tiers présente des symptômes anxieux sévères. Leur permettre de se retrouver pour étudier, tout en respectant les gestes barrières, c’est une manière concrète de lutter contre la solitude.

Enfin, le covid a mis en lumière et aggravé les inégalités dans notre enseignement : 1 étudiant.e sur 4 n’a pas d’espace adéquat pour étudier à domicile. Comment étudier correctement chez soi quand on a pas de bureau, pas le matériel suffisant ? Le retour à l’enseignement hybride dans le secondaire fait qu’il y a encore moins d’espace pour les familles qui vivent dans un logement exigu.

Si les bibliothèques restent ouvertes pour étudier, elles sont insuffisantes pour accueillir tou.te.s les étudiant.e.s. Dans les hautes écoles qui plus est, peu d’établissements peuvent offrir des lieux d’études similaires. Avec la fermeture des cantines et restaurants des établissements, lieux privilégiés pour les travaux de groupe, le manque de places est encore plus grand.

Comac demande à la ministre Glatigny de mettre des salles d’étude à disposition des étudiant.e.s durant tout décembre et janvier sur chaque campus.

Des blocus de ce type existent déjà dans plusieurs établissements. À l’UMons, le conseil étudiant organise un blocus encadré. Plusieurs amphis sont ouverts entre 8h-23h, avec un.e étudiant.e rémunéré.e qui assure le respect des règles tout en étudiant. Chaque matin, tu peux réserver un sandwich, des fruits et du café sont disponibles durant les pauses. 

À Anvers, l’initiative STUDY360 est organisée par les établissements du supérieur, en collaboration avec les lieux culturels, associatifs, les autorités publiques et l’horeca. Les étudiant.e.s peuvent étudier aux quatre coins de la ville, dans des lieux comme l’emblématique MAS (Museum aan de Stroom), le centre culturel Arenberg ou encore la célèbre brasserie De Koninck. Via une app, les étudiant.e.s ont accès à des centaines de places, avec un aménagement adapté pour respecter les mesures sanitaires.

Mais ces initiatives sont éparpillées, sans communication sur les bonnes pratiques et sans généralisation. Si c’est possible sur un campus, pourquoi ne pas l’organiser partout ?

Comac lance une pétition pour interpeller la ministre. Signe la pétition.

Comac organise aussi des bloques collectives gratuites dans chaque campus : https://www.comac-etudiants.be/bloque_collective_no_l_2021

Veux-tu changer le monde ?