Un bon examen et pourtant un échec : stop aux modalités injustes à l'UCLouvain

Les témoignages affluent et les étudiants de la faculté de psychologie de l’UCLouvain pointent à nouveau du doigt les modalités d’examens de leur faculté. En juillet dernier, Comac, le mouvement étudiant du PTB, dénonçait déjà les modalités d’un cours qui détournait le décret Paysage et sa règle de réussite fixée à 10/20. Pourtant, ce seuil n’est toujours pas respecté dans bon nombre de cours. Cette session, un cours de 2e Bachelier de “Psychologie Sociale et Interculturelle” cristallise les tensions avec un seuil de réussite à 13,33/20. Il ne s’agit pas d’un problème isolé, ce genre de modalité injustes étant également d’application dans d’autres universités, comme le soulignent des témoignages que nous avons reçus. Ces modalités sont la conséquence du manque de financement dans l’enseignement supérieur, qui conduit à une sélection sociale.

« On se retrouve avec des étudiants qui ont répondu correctement à la moitié des questions et qui obtiennent 8/20, ou encore des étudiants qui ont répondu correctement à deux tiers de leur examen et qui ont seulement 10/20 », explique Cloë Machuelle, présidente de Comac Louvain-la-Neuve. « Nous demandons à l’UCLouvain et à la faculté de psychologie d'arrêter de contourner les règles et d’appliquer la réussite à 10/20 comme exigé par le décret Paysage. » 

Ces tours de passe-passe ont des conséquences dramatiques sur les étudiants. Alors qu’ils sont passionnés par leurs études, beaucoup pensent à arrêter et pointent du doigt le côté injuste et malhonnête de ces pratiques. Celles-ci sont assez récentes, comme Justine (nom d’emprunt) le souligne dans son témoignage : « Je connais une psychologue qui a fait ses études à l’UCL et elle-même ne comprend pas cet acharnement qui n’existait pas par le passé… ».

Pour Comac, ces modalités sont une forme de sélection qui ne dit pas son nom et sont la conséquence du manque de financement dans l’enseignement supérieur : « L’enseignement supérieur est sous-financé depuis 20 ans. L’augmentation du nombre d’étudiants et le manque de moyens poussent les professeurs à mettre en place ces modalités d’évaluation injustes. Il est plus que temps que la ministre Glatigny refinance le supérieur à hauteur de ses besoins », conclut Cloë Machuelle.

Veux-tu changer le monde ?