Il y a 200 ans naissait Karl Marx. Il était le premier à écrire une analyse complète sur ce qui n’allait pas au sein du capitalisme. Deux siècles de capitalisme ont amené de la prospérité, mais aussi énormément d’inégalités, de guerres et de catastrophes naturelles. Quel avenir le capitalisme offre-t-il à notre génération ? Allons-nous être la première génération moins bien lotie que la génération de ses parents ? Allons-nous devoir vivre des guerres violentes ? Est-ce que les prochaines générations devront subir plus de division et de discrimination entre les différents peuples ? Est-ce qu’il restera ne serait-ce qu’un environnement et un climat vivable pour les prochaines générations si nous ne faisons rien pour arrêter la surexploitation capitaliste ?
C’est le genre de questions que beaucoup de jeunes se posent. Et c’est la raison pour laquelle beaucoup de jeunes se sentent parfois impuissants aujourd’hui. Pendant plusieurs années la situation semblait s’empirer et l’espoir que de vrais changements étaient possibles semblait bien loin. Mais 2019 n’est pas une telle année. La semaine passée l’activiste suédoise, Greta Thunberg, était en Belgique. Au sommet climatique en Pologne, elle a dit : “You are never too small to make a difference”. Greta Thunberg nous le montre. Toute seule, elle a fait grève pendant 28 semaines. Toute seule, elle a montré du doigt les vrais coupables à Davos. Toute seule, elle a affronté sa peur pour responsabiliser les eurocrates. Toute seule, elle a mis dans le monde entier des centaines de milliers d’écoliers dans les rues. Si une petite fille peut atteindre un tel exploit, imaginez-vous ce qu’on pourrait faire tous ensemble.
A Comac, nous sommes convaincus qu’en s’organisant tous ensemble, on peut changer les choses. Comme le disait le légendaire auteur-compositeur Joe Hill ; « Don’t mourn, organize ». Ensemble, nous sommes capables de bâtir un avenir meilleur. Pour cela, il est nécessaire d’être aussi nombreux que possible à sortir du cadre de réflexion erroné du capitalisme pour aller vers une nouvelle société. Dans cette lutte climatique, Comac veut être une locomotive rouge-verte pour mettre ce changement en route. Rouge-verte, car la pollution est en premier lieu aussi une histoire d’injustice sociale. Les familles riches polluent 40 fois plus que les familles pauvres. Et les grandes multinationales sont, à elles seules, responsables de la moitié des émissions de gaz à effets de serre.
La locomotive rouge-verte que représente Comac est une locomotive qui insiste sur l’action collective, contrairement à ceux qui rejettent la culpabilité sur l’individu.
Une locomotive qui laisse l’anarchie du marché derrière elle et qui se lance entièrement dans la planification écologique.
Une locomotive qui est socialement juste, pas seulement dans les mots, mais aussi dans les actes, en faisant payer les gros pollueurs pour les dégâts qu’ils ont causés.
Une locomotive qui est inclusive, qui emmène tous les wagons, même les groupes qui n’ont pour l’instant pas encore leur place dans le mouvement. Une locomotive qui cherche des partenaires auprès d’autres groupes qui luttent pour un avenir meilleur comme les gilets jaunes, le mouvement des femmes et les syndicats.
Une locomotive qui ne dévie pas de sa voie, mais qui s’engage à fond pour les objectifs que la science nous impose. Avec assez d’ambition, de radicalité et les liens nécessaires avec les mouvements sociaux dans notre pays, mais aussi à l’étranger, la locomotive rouge-verte ne pourra plus être arrêtée.
La grève internationale du 15 mars va être historique parce qu’elle lie le mouvement écologique au mouvement des travailleurs. Mais la grève des femmes du 8 mars va être toute aussi historique pour la Belgique. Il est inacceptable qu’en 2019 les femmes gagnent encore 10% de moins que les hommes, et qu’en plus elles fassent encore la plupart du travail reproductif. On doit en finir avec la diffusion de l’idéologie sexiste dans les entreprises, dans la politique et dans nos universités. Plus jamais peuvent avoir lieu des élections de la ‘pute de l’année’. Plus jamais les femmes ne devraient porter une mini-jupe pour pouvoir réussir leur examen. Plus jamais une femme ne pourrait se sentir en insécurité sur le campus. On ne peut plus tolérer que la moitié de la population soit traité comme des citoyens de deuxième zone, that’s why a woman’s place is in the revolution!
Nous ne pouvons pas non plus accepter d’autres citoyens de seconde zone. Nous ne pouvons pas accepter la discrimination des personnes homosexuelles, bisexuelles, lesbiennes ou transgenres. Nous ne pouvons pas accepter que le racisme existe toujours. Nous ne pouvons plus accepter que lors de festivals la chanson « couper des mains, le Congo est à nous » soit chantée.
Comac n’arrêtera jamais de lutter contre ceux qui portent atteinte à l’égalité. Car Comac n’arrêtera jamais de lutter pour une société juste et égalitaire. En ce qui concerne le climat, nous ne nous contentons pas de taxes sur le kérosène des avions ou d’une augmentation du prix de la viande. Nous voulons une planification écologique sous le contrôle immédiat de la population. En ce qui concerne les droits de la femme, une femme à la maison blanche ne suffit pas ; toutes les femmes doivent être payées décemment, toutes les femmes doivent avoir le droit de se sentir en sécurité et d’être libres et toutes les femmes doivent pouvoir décider de leur propre corps. En ce qui concerne la justice sociale, nous ne nous contentons pas de plus de pain, nous voulons toute la boulangerie. We’re not talking about more crumbs, we’re talking about a revolution!
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