À Bruxelles les étudiants passent à l'action : « Nous ne paierons pas pour cette crise ! »

80 étudiants de tout le pays se sont réunis sur la Place des Martyrs à Bruxelles. Ils ont monté des tentes et porté des vêtements chauds pour dénoncer le fait que les kots deviennent trop chers et les prix de l'énergie trop élevés. L’action  était organisée par Comac, le mouvement étudiant du PTB avec un message clair : "Nous, les étudiants, on ne paiera  pas pour cette crise !".

Comac a reçu plusieurs témoignages d'étudiants touchés par la crise. « Les gens ne peuvent plus payer leur kot, doivent travailler davantage et n'ont plus le temps d'étudier, ils sont obligés de faire la navette, explique Sander Claessens, président de Comac. Les prix dans les restaurants étudiants ont également fortement augmenté, que ce soit à Mons, à Liège ou à Louvain-La-Neuve. La vie d'étudiant devient vraiment impayable. Les inégalités dans l'enseignement supérieur étaient déjà élevées et ne vont qu’augmenter. Est-ce qu’il faudra bientôt être riche pour pouvoir encore étudier ? »

Par ailleurs, les universités et les établissements de l’enseignement supérieur prennent des mesures qui laissent littéralement les étudiants sur le carreau. Les universités et hautes écoles francophones ont déjà annoncé qu’elles baisseraient la température dans leurs locaux. En France on voit aussi que la situation peut empirer très vite. À Strasbourg, l'université a déjà annoncé qu’elle allait fermer ses portes une semaine de plus et renvoyer les étudiants chez eux. « Et tout cela alors que rien n'est fait pour faire baisser les prix et taxer les milliards de surprofits des multinationales de l'énergie comme Engie. »

« Au moment où les problèmes des étudiants augmentent, il faut plus de soutien et d'aide, pas moins », estime Sander Claessens. « L'enseignement supérieur est un service collectif. Nous ne devrions pas laisser les étudiants dans le froid, à la maison ou dans leurs kots. Le campus devrait être l'endroit où il fait encore chaud et où nous pouvons encore manger des repas abordables. »

Par conséquent, Comac estime qu'aucun campus ne doit fermer, que la température dans les bâtiments doit rester à 20°C, que les prix doivent baisser et qu'Engie doit payer. « Nous, les étudiants, on ne paiera pas pour cette crise », conclut Sander Claessens.

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