La Belgique manque de médecins. Et ça risque d’encore s’aggraver si on ne fait rien.

Fiona Pestieau, étudiante en BAC2 médecine et responsable à Comac, explique : « Ma meilleure amie aurait pu mourir car les urgences étaient saturées et que les médecins n’ont pas pu faire les examens suffisants pour voir que ce qu’elle avait était grave. Et c’est pas que dans les hôpitaux. Il faut entre trois mois et un an pour obtenir un rendez-vous chez un oncologue ou un psychiatre. 3 communes flamandes sur 4 et 1 commune wallonne sur 2 sont “pauvres en médecins généralistes. »

Pourtant, le ministre de la santé Frank Vandenbroucke veut limiter le nombre de numéros INAMI délivrés aux étudiants diplômés, et donc limiter l’accès à la profession. Moins de numéros INAMI, c’est moins de médecins. Et moins de médecins, ça signifie empirer la pénurie et ajouter de la pression sur ceux qui sont au travail. Lors d’une action des assistants en médecine, l'un d'eux déclairait : « On peut vite arriver à des 85h de travail par semaine… Qui ferait confiance à un médecin qui a pu se reposer si peu ? »

« La crise du covid a montré l’importance d’une première ligne forte. Diminuer les quotas INAMI ou ou durcir encore l’examen d’entrée en médecine en enlevant une session comme le proposent d’autres partis, va empirer la situation. Et ça, que ce soit en Flandre ou en Wallonie, car tout le pays est concerné par la pénurie. », ajoute Fiona.

Durant le mois de décembre, grâce à tous les étudiant·e·s en médecine qui ont bombardé le ministre de mails, le gouvernement a dû faire un pas de côté et reporter le vote de la loi. Mais jeudi 17 février, cette loi sera remise au vote. Et à nouveau, on va pas se laisser faire.

C’est pourquoi Comac sera au rassemblement organisé par la FEF le mercredi 16 février à 12h30 à la rue de la Loi. Que tu sois en médecine ou dans d’autres études, rejoins-nous car ça concerne la santé de toutes et tous !