6 millions de plus pour le chauffage à l’ULB : notre minerval dans la poche d’Engie

En 2023, l’ULB va payer 6 millions d'euros supplémentaires (par rapport à 2022) pour sa facture énergétique. C’est ce que Comac, le mouvement étudiant du PTB, a appris dans des documents internes. Octave Daube, président de Comac à l’ULB, dénonce cette situation : « Notre minerval part directement dans la poche des grandes multinationales de l’énergie. Au lieu d’investir dans l’enseignement, les budgets disparaissent dans des factures de chauffage. Ce sont les étudiants et le personnel de l’université qui vont en payer le prix. »

Dans la période de crise qu’on connait, on pourrait s’attendre à ce que cet argent aille dans des budgets sociaux. A l’ULB par exemple, le conseil étudiant, le BEA, a gagné que l’université mette à disposition un plat à deux euros chaque midi pour que les étudiants puissent manger un repas à un prix démocratique. Cette mesure ne coûte “que” 700.000€ par an mais aide des milliers d’étudiants. « Imaginez ce qu’on pourrait faire avec 6 millions? Quasiment 10 fois plus! »

C’est une situation d’autant plus absurde quand on connaît la situation de sous-financement que connaissent les universités à cause du système d’enveloppe fermée. A l’ULB, l’encadrement des étudiants a fortement diminué les 6 dernières années comme le dénonce la CGSP. Avec 6 millions d’euros, on pourrait engager près de 120 assistants.

« Voilà ce qui se passe quand on ne bloque pas les prix. En France c’est le cas et les factures sont trois fois moins chères », continue Octave Daube. « Ce ne sont pas les étudiants et le personnel de l’université qui devraient payer la crise mais les grandes multinationales de l’énergie qui font des surprofits monstrueux. Nous avons besoin de cet argent pour aider les étudiants qui ont des difficultés financières et améliorer nos conditions d’étude. Pas pour remplir les poches d’Engie ».

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