Cinq revendications pour lutter contre les violences faites aux femmes

On en a marre. Marre d’avoir peur. Les violences sexuelles touchent tout particulièrement les femmes du monde étudiant. Ça suffit. Selon une étude française, une 1 étudiante sur 20 déclare avoir subi un viol et 1 étudiante sur 10 une agression sexuelle. Dimanche, Mirabal organise une grande manif nationale contre les violences faites aux femmes. Avec Comac, on organise des départs groupés dans tout le pays et on amène 5 revendications.

1. Prenons le problème à la source et éduquons sur le consentement, avant qu’il ne soit trop tard. Nous voulons que la ministre Glatigny oblige chaque établissement de l’enseignement supérieur à mener une campagne de prévention contre les violences sexuelles. Comme à l’ULB, avec la campagne « Si c’est pas oui, c’est non ! ». 

2. Sur chaque campus, on exige la mise en place d’une cellule d’aide pour les étudiantes victimes de violences. Dans cette cellule, il doit y avoir des personnes formées au consentement, au sexisme ainsi qu’aux violences que subissent spécifiquement les femmes. On pourrait y retrouver un.e infirmier.e, une assistant.e social.e, un.e juriste et/ou un.e psychologue. 

3. Au niveau national, davantage de centres de prise en charge des victimes de violences sexuelles, maintenant. Un plan d’agrandissement est prévu pour 2024, mais nous devons aller plus vite que ça. D’ici 2024, il y aura encore davantage de victimes, dans des centres toujours plus saturés. Les violences c’est un problème urgent et ce plan de 10 centres était déjà prévu par le gouvernement précédent.

4. En ce qui concerne les délits de viols et de drogue au Cimetière d’Ixelles et ailleurs, nous demandons la fermeture temporaire des bars qui posent problème le temps d’éclaircir l’affaire. Le bourgmestre Ecolo Christos Doulkeridis a tout à fait le droit de le faire mais n’intervient pas : qu’attend-t-il ? C’est une mesure de précaution nécessaire pour être sûr que les femmes ne soient plus en danger.

5. Des magistrats formés aux violences que subissent les femmes. Depuis les derniers évènements de violences sexuelles au Cimetière d’Ixelles, nous avons appris que seuls 3 magistrats s’occupent des affaires de mœurs à Bruxelles. C’est totalement insuffisant pour que les plaintes soient suivies et puissent aboutir. Nous militons pour qu’il y ait plus de magistrats spécialisés, comme cela existe en Espagne. 

Bref, dimanche il va falloir être nombreuses et nombreux pour faire pression et faire des violences faites aux femmes une réelle préoccupation du gouvernement. Rendez-vous au bloc de Comac, le plus festif de la manif !

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