Comac lance une pétition pour que les universités et hautes écoles boycottent Israël

Ce qui se passe à Gaza est un massacre. L'ONU alerte sur un risque de génocide. Et la situation ne fait qu’empirer. Les experts de l'ONU ont officiellement déclaré que rendre Gaza inhabitable est un crime de guerre. Et les avocats du monde entier tirent la sonnette d’alarme sur les violations du droit international. 

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L’armée israélienne ne respecte pas la liberté académique. Israël a déjà attaqué plusieurs écoles : des frappes aériennes ont été menées contre l’université Al-Azhar à Gaza. et en Cisjordanie palestinienne, l’université de Birzeit a été envahie à plusieurs reprises. En tant qu’universités partenaires de l’Université de Gand et de la VUB, nous ne pouvons pas laisser passer ça ! 

Dans l’enseignement supérieur belge, des établissements collaborent encore avec des universités israéliennes contribuant directement à l’occupation de la Palestine et à la production d’armes destinées à être utilisées contre des civils innocents. Le boycott universitaire de ces projets est un élément important pour mettre fin à la violence, comme ce fut le cas en Afrique du Sud dans les années 1960.

Quelques exemples frappants de collaborations académiques entre des universités belges et des projets qui entretiennent l’occupation : 

  • L’Université d’Anvers faisait partie jusqu'en février 2023 d’un projet en collaboration avec le ministère israélien de la Sécurité publique, responsable de la police et des prisons israéliennes, dirigé par Itmar Ben-Givir du parti sioniste d’extrême droite “Otzma Yehudit”.

  • Le campus Solvay de l’ULB collabore avec l’Université de Tel Aviv, une université qui assure la formation de l’armée israélienne. Elle reçoit des subventions du ministère israélien de la Défense et elle a déjà reçu des prix pour sa participation à l’armement et à l’infrastructure de l’armée israélienne. Pas plus tard qu’en 2022, des équipements militaires ont été « commandés » directement à l’Université de Tel Aviv.

  • L’UCLouvain octroie 24 bourses pour des projets d’échanges avec Israël, notamment avec l’institut technologique “Technion”, qui entretient des liens étroits avec le complexe militaro-industriel. Cette université est connue pour la recherche scientifique, le développement et la production d’armes et d’équipements militaires de haute technologie, en collaboration avec les trois plus grandes entreprises d’armement israéliennes (Elbit Systems, Israel Aerospace Industries et Rafael). Les armes et les systèmes de sécurité mis au point sont testés dans les territoires palestiniens occupés, tels que la Cisjordanie et Gaza.  (Sur leur site  : “It was clear from the very beginnings of the State of Israel that the Technion would be the nation’s backbone as it established its infrastructure, security, and economy – just as the thinkers at the Fifth Zionist Congress had intended.”)
  • La KU Leuven a 30 collaborations avec des universités israéliennes. Ils proposent également des échanges avec l’institut “Technion” et sont partenaires officiels de la Faculté d’architecture. Il existe aussi des liens avec l’Université de Tel-Aviv déjà mentionnée, avec l’Université Bar-llan qui conseille l’armée israélienne, avec l’Université Ben Gourion qui travaille avec le ministère israélien de la Défense, et avec l’Université hébraïque qui soutient l’armée israélienne sur le plan académique.

Des universitaires du monde entier, spécialisés dans le droit international et les études sur le génocide, mettent en garde sur la situation actuelle concernant les crimes de guerre en cours. Les universités devraient écouter leurs propres experts. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ne doit pas s’en tirer comme ça ! 

Nos universités et nos hautes écoles ont le pouvoir d’agir. Ils peuvent s’exprimer et cela peut avoir une résonance internationale. La VUB a été la seule université belge à se prononcer en faveur d’un cessez-le-feu. Les autres doivent suivre. 

Nous exigeons de nos établissements d’enseignement supérieur : 

  1. Une rupture de tous les liens académiques existants avec des universités contribuant à l’occupation israélienne en Palestine et la conception d’une charte éthique empêchant ce type de collaboration à l’avenir
  2. Une prise de parole des recteurs des établissements supérieurs. Ceux-ci doivent se positionner contre l’occupation et en faveur d’un cessez-le-feu immédiat à Gaza et dans le reste de la Palestine
  3. Un soutien à l’appel international visant à traduire Netanyahu devant le tribunal pénal international. Ceux qui commettent des crimes de guerre doivent être poursuivis

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