Comac, le mouvement étudiant du PTB, demande à la ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny de garantir à chaque étudiant en quarantaine à cause du COVID-19 le droit de passer l’ensemble de ses examens durant cette session. Les témoignages que nous avons reçus montrent qu’aujourd’hui, ce droit n'est pas garanti.
Comme lors des précédentes sessions d’examens, la ministre Glatigny refuse de prendre cette mesure, prétextant que les établissements garantissent une solution aux étudiants touchés. Avec le variant omicron, des centaines d’étudiants se sont retrouvés en quarantaine et ont été dans l’impossibilité de présenter certains examens. Comac a réalisé une enquête auprès de 220 étudiants entre le 13 et 21 janvier qui montre les conséquences de l’inaction de la ministre : 28% des étudiants qui déclarent leur quarantaine à leur professeur sont directement renvoyés en seconde session, sans possibilité de repasser leurs examens. Le décret Paysage à l’article 79 prévoit pourtant le droit pour tout étudiant sous certificat médical de présenter son examen dans la même session. C’est injuste et c’est un frein direct à la réussite pour ces étudiants qui sont privés d’une chance de passer leurs examens.
Octave Daube, porte-parole de Comac, explique : « La ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny s’est contentée d’appeler les établissements à faire preuve de souplesse. Résultat : pour certains étudiants, une solution est trouvée, alors que pour d’autres non. C’est une inégalité de traitement manifeste. »
Cette absence de mesures crée une tension entre santé et réussite scolaire. « Ce n’est pas acceptable, aucun étudiant ne devrait avoir à choisir entre sa santé, celle des autres, et sa réussite », poursuit Octave Daube. « La politique du cas par cas est injuste et arbitraire. Certains étudiants peuvent par exemple repasser leurs oraux, mais pas leurs écrits. C’est absurde. La ministre doit imposer aux établissements une mesure structurelle et garantir deux chances de réussite à tous les étudiants. »
« C’est la sixième session d’examens depuis le début de la crise sanitaire », ajoute le porte-parole de Comac. « En décembre 2020, alors que les examens avaient à nouveau lieu en présentiel, on avait déjà demandé à la ministre de prendre des mesures permettant une approche identique pour chaque étudiant. Ça n'a pas été fait. Aujourd’hui, la situation est toujours la même : beaucoup d’étudiants sont traités injustement et laissés sur le carreau. »
La ministre laisse en effet aux enseignants la liberté de gérer les cas d’étudiants en quarantaine au cas par cas, selon leur appréciation. « Ce n’est pas suffisant, et ça crée de fortes inégalités. Glatigny doit garantir à chaque étudiant le droit à toutes ses chances de réussite : trois sessions en première année, et deux ensuite », conclut Daube.