Le coronavirus impose aux étudiant.e.s de rester chez eux.elles. Mais le passage aux cours en ligne pose de nombreux problèmes, du stress et aggrave les inégalités déjà fortes dans notre enseignement. La ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny tente de minimiser ces problèmes. Comac exige au contraire que la matière d’examens soit adaptée à la situation.
La ministre de l’Enseignement supérieur Valérie Glatigny (MR) tente de minimiser les problèmes qui se posent et les inégalités que la gestion actuelle provoque. Dans sa dernière interview, la ministre appelle les professeur.e.s à voir le maximum de matière possible.
Un cours en ligne n’est pas un cours
Avec la suspension des cours, les conditions et la qualité d’apprentissage sont aussi impactées. Être en classe avec le.a prof, pouvoir poser des questions, demander conseil, est très différent que d’être seul.e chez soi face à plusieurs manières de donner cours en ligne.
Le sondage réalisé par la Fédération des étudiant.e.s francophones auprès de 13.000 étudiant.e.s montre que 60% sont insatisfait.e.s des conditions d’études virtuelles, et qu’1 étudiant.e sur 2 estime que les cours en ligne n’équivalent pas à un cours en auditoire. Presque la moitié disent même que leur établissement n’a toujours pas mis en place une alternative pour chacun des cours.
Les cours en ligne augmentent les inégalités
De plus, de nombreux.ses étudiant.e.s n’ont pas un endroit pour travailler dans le calme. Certain.e.s vivent dans un environnement où il est impossible de se concentrer, en raison du manque d’espace et de la famille confinée aussi. Une partie n’a pas une bonne connexion internet, ni même un ordinateur adapté à la situation ou à une imprimante. Dans la situation actuelle, le chercheur Renaud Maes explique que les chances de réussite des étudiant.e.s de milieux défavorisés seront fortement impactées.
Tou.te.s les étudiant.e.s ont dû s’adapter du jour au lendemain au confinement, avec une nouvelle manière d’avoir cours, un afflux de travaux à rendre et une pression mentale en conséquence… Beaucoup stressent pour leur année avec la session qui approche. La situation est clairement une source importante d’angoisse avec les cours en ligne, l’arrêt des lieux de socialisation et de nombreux loisirs. L’avenir de dizaines de milliers d’étudiant.e.s est en jeu.
Les examens doivent être adaptés à la situation
Continuer à essayer de donner un maximum de matières comme le fait la ministre Glatigny va couler les étudiant.e.s qui n’ont pas la chance de pouvoir bénéficier d’un environnement d’étude adéquat. Un cours en ligne ne peut pas être considéré comme un cours normal. La matière des examens doit être réduite et communiquée précisément aux étudiant.e.s.
Les 5 mesures de Comac pour garantir la réussite des étudiant.e.s
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