Pourquoi les étudiant·e·s ont raison de s’opposer à un confinement intenable et injuste
Depuis le début de la crise, les actes et les choix du gouvernement révèlent plus que jamais leur vision de la société et de l'enseignement. Les lobbys économiques mènent la danse et notre vie sociale continue d’en faire les frais. La précarité et le mal-être des étudiant·e·s sont constamment sous-estimés, voire normalisés. Et la seule réponse au décrochage scolaire est de nous dire de “garder le rythme”. Depuis des semaines les étudiant·e·s se mobilisent et rejettent un confinement intenable et injuste. A Mons, Louvain-la-Neuve, Bruxelles, Namur, les cris de révolte sont les mêmes : “On n’en peut plus et on continuera à se faire entendre”.
Lire plusGarantissez notre finançabilité !
Le quadrimestre entier a ressemblé à un long marathon de réunion sur Teams. L’isolement social, les cours en ligne, les difficultés financières sont autant de facteurs qui engendrent du stress et des problèmes de santé mentale. Toutes les enquêtes réalisées auprès des étudiants ces derniers mois montrent que le décrochage touche des milliers d'entre nous. Des problèmes invisibles mais aux conséquences dévastatrices.
Valérie Glatigny, ministre de l’enseignement supérieur, a enfin reconnu les problèmes que nous vivons en tant qu’étudiant.e.s. Elle doit maintenant en faire une priorité et garantir la finançabilité pour toutes et tous l’année prochaine, comme les étudiant.e.s l'ont déjà obtenu pour cette année 2020-2021. Aucun.e étudiant.e ne devrait avoir à arrêter ses études en raison de la crise et de la situation exceptionnelle que nous vivons.
Signe la pétition pour que chaque étudiant.e puisse se réinscrire l’année prochaine !
Pétition contre la fermeture de la Haute école de La Louvière (HELHA)
La Haute école de La Louvière (HELHa) a annoncé son départ de la Ville vers Montignies-sur-Sambre pour 2025. Cette décision va limiter l’accès aux études à des centaines de jeunes. C’est le moment de se mobiliser pour empêcher ce départ !
→ Signe la pétition pour que la HELHa reste à La Louvière.
Nous voulons plus d'écoles supérieures à La Louvière, pas moins
Le départ de la HELHa signifie que les jeunes de la région n’auront plus aucun accès à un enseignement supérieur de proximité. Aujourd’hui déjà, l’offre limitée d’études fait que seulement 650 étudiant.e.s sont inscrit.e.s en supérieur pour plus de 7500 élèves en secondaire.
Garantir un enseignement accessible à tou.te.s
Avec cette offre limitée et faute de transports en commun suffisants, pour faire des études les jeunes Louviérois.e.s doivent souvent koter ou acheter une voiture. Cela coûte très cher et tout le monde ne peut pas se le permettre.
Une ville jeune et vivante
Encore plus de jeunes vont partir étudier dans d’autres villes au détriment de La Louvière. Les petits commerces, l’horeca ou les lieux culturels bénéficient de la présence des étudiant.e.s. Ces secteurs vont également subir les conséquences de ce départ.
La HeLHa doit rester à La Louvière
Nous avons besoin de plus d’offres d’enseignement supérieur dans la 5e ville de Wallonie, pas moins.
A la ministre Glatigny de l'enseignement supérieur, au pouvoir organisateur de la Helha et au Collège communal :
- Nous demandons que toutes les implantations louviéroises de la HeLHa restent à La Louvière. Pas de fermetures de site.
- Nous demandons une extension progressive de l'offre d'enseignement supérieur à La Louvière, 5e ville de Wallonie.
Signe la pétition pour garder un enseignement supérieur à La Louvière :
[Pétition] Étudiant·e·s oublié·e·s : on sonne l'alarme
La ministre de l'enseignement supérieur Valérie Glatigny déclarait en octobre qu'elle "avait peur de perdre des étudiants" avec la crise. Madame la ministre, votre crainte se réalise et vous portez une lourde responsabilité.
Nous nous sentons oublié·e·s par les gouvernements. Aucune mesure sérieuse n'est prise pour nous aider financièrement alors que nous avons perdu des revenus et nos familles aussi.
Nous sommes laissé·e·s à nous-mêmes face aux cours et travaux en ligne alors qu'il n'y a plus de rythme scolaire ou de contacts sociaux qui facilitent l'entraide et la réussite. Beaucoup d'entre nous sont largué·e·s.
Seul·e·s face à notre écran d'ordinateur, nous nous sentons dépassé·e·s par les événements. Suivre les cours, voir notre compte en banque se vider, ce sont des sources de stress auxquelles nous devons faire face presque seul·e·s.
Le monde politique doit entendre les étudiant·e·s. Nous nous sentons oublié·e·s et nous sonnons l'alarme :
- Aidez-nous financièrement, nous en avons besoin souvent pour les frais les plus élémentaires comme la nourriture et la santé
- Soutenez-nous avec du personnel psy en suffisance dans les établissements
- Informez-nous correctement pour les cours, avec des supports adéquats et des modalités d'examens claires
- Garantissez notre finançabilité pour toute la durée de la crise, et financez les établissements dans ce but
5 mesures pour qu’aucun·e étudiant·e ne paye la crise
Fin octobre, l’enseignement supérieur passait à nouveau en confinement. Avec cette deuxième vague, les problèmes d’argent, de stress et de cours s’empirent. Alors que pendant la 1ère vague, la ministre de l’enseignement supérieur Valérie Glatigny appelait surtout les étudiant·e·s à “garder le rythme”, il est maintenant temps qu’elle prenne les mesures nécessaires pour qu’aucun·e étudiant·e ne paye la crise. Comac en propose cinq.
Lire plusVidéo : le projet et la vision élitiste de la ministre Glatigny
"L’enseignement supérieur est une école de vie. Tout le monde ne gagne pas à la fin" a sorti la ministre de l'enseignement supérieur Valérie Glatigny. On a voulu savoir comment la ministre pouvait dire un truc pareil. C’est quoi en fait sa vision de l’enseignement ? Et c’est quoi ses plans ? C’est ce qu’on a été chercher. Et comme dit Octave : "franchement...c’est chaud". Découvre ici pourquoi !
Lire plusScandale à l'ULB : la conséquence d'une vision élitiste de l'enseignement
Lundi dernier, un document de 97 pages créé par le Bureau des Etudiants en Médecine de l’ULB sortait dans la presse. On pouvait y découvrir le quotidien glaçant des étudiant.e.s en sciences dentaires, et le harcèlement, les insultes, le sexisme et le racisme qui y vivait. Ce samedi 8 juin, on apprend que le problème s’étend aussi à d’autres facultés.
Lire plusEnquête Test-Achats sur l’épargne des ménages: Comac défend la diminution du coût des études pour répondre à l’urgence sociale
Plus de 2 ménages sur 3 ont des difficultés à épargner selon les révélations de Test Achats aujourd’hui. Le coût de l’enseignement supérieur ferait partie du problème. Comac, le mouvement étudiant du PTB, avance 3 pistes concrètes pour répondre à l’urgence sociale et maintenir un accès à l’éducation pour toutes et tous : la diminution du minerval, l’encadrement des loyers des kots étudiants et l’octroi automatique de l’aide sociale pour tout étudiant remplissant les critères.
Lire plusAugmentation du minerval et sélection : ce qui nous attend dans l’enseignement supérieur
Des discussions importantes ont lieu depuis plusieurs mois à propos de l’avenir de notre enseignement entre dirigeants d’entreprises, politiques et recteurs. Avec une augmentation du minerval et la sélection parmi les mesures proposées, qui pourraient donc être imposées lors de la prochaine législature.
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