Pour des soins de qualité, nous avons besoin de plus de médecins, pas moins

Après avoir déjà instauré un filtre à l'entrée en médecine qui n'a fait qu'empirer la situation de pénurie médicale en Belgique, certains partis veulent maintenant aller encore plus loin et imposer un concours à la fin des études. Au sortir de la crise corona qui a démontré l'importance d'une médecine de prévention et de première ligne forte, Comac s'oppose à la mise en place de ce concours qui passe complètement à côté du débat de fond : quel système de soins de santé voulons-nous construire ?

La crise corona a révélé les faiblesses de notre système de soins de santé et les conséquences d'années d'austérité et de pression sur le personnel. Elle montre encore plus les dangers de la pénurie grandissante de médecins. Déjà en 2016, 50% des communes belges manquaient de médecins généralistes - et on a vu l'importance des soins de première ligne pendant cette crise. Cette pénurie est la conséquence directe des examens d'entrée qui ont été instaurés en 2015 en médecine pour maintenir le système de quotas qui limite le nombre de médecins en exercice dans notre pays.

Malgré cette situation, certains partis veulent maintenant aller encore plus loin et instaurer un concours à la fin des études de médecine. Le but est affiché : filtrer encore plus les médecins à la sortie des études et coller aux quotas. Cela signifie que des étudiant·e·s qui ont réussi tout leur parcours mais ne sont pas assez bien classés à ce concours de sortie ne pourraient tout simplement pas exercer car ils ne recevraient pas leur numéro inami - qui permet à leurs patients de se faire rembourser.

Comac s'oppose à la mise en place de ce concours qui passe complètement à côté du débat de fond : quel système de soins de santé voulons-nous construire ? Des soins, comme à l’heure actuelle, où 40 % des belges se voient dans l’incapacité de se soigner par manque d’argent et ou on attend au moins 4 mois pour une visite chez le spécialiste ? Ou alors, voulons-nous une médecine de première ligne publique, accessible à tous et dirigée vers un maximum de prévention ? Pour mettre en place la deuxième option, il nous faut des médecins.


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