Des membres de Comac, le mouvement étudiant du PTB, ont mené une action mardi matin lors d'une conférence de rentrée pour étudiants de première année en sciences politiques à l’université de Gand (UGent). Le premier ministre Alexander De Croo venait y donner une conférence. "Nous, étudiants, on ne paiera pas cette crise. Faites baisser les prix et faites payer Engie"
Munis de banderoles et d'un tract, les étudiants ont assisté à la conférence d'ouverture en sciences politiques ce matin. "Plusieurs universités et hautes écoles règlent le chauffage à 19°C ou moins cet hiver. Les repas des étudiants sont de plus en plus chers. Les prix des kots sont devenus impayables pour beaucoup", a déclaré Sander Claessens, président de Comac. "Beaucoup d'étudiants n'osent plus allumer leur chauffage et se retrouvent en difficulté financière. Nombre d'entre eux ne pourront plus étudier, devront faire la navette entre leur domicile et leur lieu d’étude, chercher un job étudiant supplémentaire et disposeront de moins de temps pour étudier et réussir. Les inégalités sociales dans l’enseignement supérieur vont grandir à cause de cette crise."
En revanche, une multinationale de l'énergie comme Engie va réaliser 9 milliards d'euros de surprofits dans les années à venir. "Alexander De Croo n'a jusqu'à présent pas pris une seule mesure sérieuse pour faire baisser les prix et taxer les surprofits. Pendant ce temps, nous, les étudiants, sommes littéralement laissés pour compte", déclare M. Claessens. Cette situation est inacceptable pour Comac. À Gand, par exemple, les étudiants ressentent déjà le froid et plusieurs services sont devenus plus chers. "À l'UGent, le chauffage est déjà à 19°C après 16 heures et on ne peut plus prendre de douches chaudes dans les complexes sportifs. Les kots étudiants sont devenus plus chers, tout comme les repas au restaurant universitaire de Gand", explique Mingtje Wang, présidente de Comac Gand. "À l'Arteveldehogeschool, le chauffage est réduit dans toutes les classes et un seul campus reste ouvert pendant les vacances de Noël. Les étudiants doivent-ils étudier dans leur kot ou à la maison dans le froid, peut-être ?"
"En temps de crise, les campus devraient être un endroit où se réchauffer. Aujourd'hui, tout le monde doit s'asseoir dans un auditoire froid, ou étudier à la maison ou dans un kot pendant que le chauffage est éteint. Nous ne voulons pas une réponse individuelle, mais une réponse collective aux problèmes des étudiants." Comac exige que le chauffage soit maintenu à 20°C sur tous les campus en Belgique. Le mouvement étudiant souhaite également que les prix de l'énergie baissent et qu'Engie paie pour, en taxant enfin les surprofits. "Nous, étudiants, on ne paiera pas cette crise", conclut M. Claessens.